Composition plastique
Plastique, plâtre
Dimensions variables
2018
Cette série d'oeuvres explore et expérimente davantage la notion de composition spatiale et picturale dans un seul sujet. La considération de l'oeuvre d'art comme d'un objet en rapport à la mise en espace de celle-ci influe directement sur la perception que le spectateur aura de cette oeuvre.
Composition plastique se penche en fait sur une recherche muséale qui s'attarde sur la relation entre le principe de monstration d'une oeuvre et la considération qu'un spectateur entretiens avec celle-ci.
Concrètement, si ces plaques étaient placées à l'horizontal, le spectateur
aurait été tenté de considérer ces oeuvres comme sculpturales, car leur potentiel spatial était plus présent ainsi alors que si ces oeuvres étaient placées à la vertical, eh bien le spectateur serait bien plus porté à considérer la richesse/complexité chromatique des oeuvres, car la profondeur de champ deviens moins évidente à nos yeux. Lorsque disposées ainsi, Mondor explore cette mise en espace qui se veut être exactement entre elles deux exemples plus haut : ni horozontal, ni vertical ; il n'y a pas de codes de perception traditionnelles avec des oeuvres obliques. Le spectateur est donc libre de percevoir l'oeuvre avec la plus grande singularité.
C'est quoi ?
Ce sont un peu plus de 60 figurines de plastiques « gormiti» qui sont fondues et ensuite composées dans des plaques de plâtres.
L'intérêt de ce processus de semi-fusion est de transiger encore et toujours entre ces deux états qui d'un côté prône la représentation de figures et de l'autre une abstraction où rien de réel ne peut s'y référer : où l'indéfini est omniprésent. L'oscillation entre ces deux états permet encore une fois au spectateur la liberté d'aborder ces peintures-sculptures sans aucun dictat sociétal initial formatant le début du dialogue avec l'oeuvre.