Artiste de la relève, Gabriel Mondor détient deux baccalauréats en arts visuels à l’UQTR (2020 et 2022). Sa diplomation lui a valu quatre prix et bourses, entre autres le Prix Silex (Atelier Silex), la bourse Denis-Charland (Atelier Presse Papier), la bourse Olivier-Chevrette ainsi que le Prix de l’URAV (recherche-création).
Il a participé à plusieurs expositions internationales (Canada, France, États-Unis, Portugal, Colombie, Serbie, Malaisie, Macédoine, Italie et Roumanie), notamment à la 12e édition de la BIECTR où il a remporté le Prix Loto-Québec de l’artiste de la relève.
Grâce à son installation Projet SAMOHT (faisant l'objet de cinq expositions individuelles), il a remporté le Prix de la relève Godro en plus d’être finaliste pour le Prix Louise Paillé et le Prix Création en arts visuels de l’année de Culture Mauricie. Il a récemment reçu un soutien financier de la part du CAC et du CALQ conjointement pour son projet en cours : Brûlure abstraite/peinture au 3e degré. Grandement impliqué dans la communauté trifluvienne, Gabriel Mondor est membre actif des deux centres d’artistes autogérés à Trois-Rivières.
Démarche
Ma démarche artistique est orientée vers un rapport lié à la subjectivité de l’expérience physique vécue à travers chaque aspect de ma création, tant dans son processus de réalisation que dans la réception du public. Les médiums que je préconise déploient un potentiel d’expériences riches qui ne peuvent être vécues que par la cohabitation du public avec l’œuvre dans le même espace.
Le fondement de ma pratique est donc ancré dans le patrimoine immatériel qu’engendre l’expérience humaine. Cet intérêt est issu de l’idée où chaque individu ne pourra jamais expérimenter le même sujet de la même manière. En fonction de cette diversité infinie de points de vue, j’accorde beaucoup d’importance à la subjectivité de chacun, car je crois que chaque perspective porte une vérité valant la peine d’être entendue, mais surtout vécue. En ce sens, je m’intéresse aux croisements de ces expériences individuelles ; selon l’idée qu’une vérité nouvelle émergerait lorsque ces subjectivités sont mises en commun. Ainsi, je suis fasciné par le potentiel interprétatif qu’engendre la création, car toute œuvre existe physiquement en tant que présence objective, alors que paradoxalement, le public, lui, vit une expérience subjective lorsqu’il appréhende cette dernière. Cette même subjectivité permettrait donc à quiconque de vivre une œuvre selon sa propre individualité, car c’est là où l’indicible prend vie, où l’expérience jaillit.